Macron décroche de ses engagements, décrochons-le !

Décrochons Macron est une campagne nationale de décrochage des portraits présidentiels d’Emmanuel Macron dans les mairies.
Pourquoi ?
Les actions de décrochage de portraits présidentiels ont été menées en réaction à la réponse inacceptable du gouvernement au recours juridique déposé contre l’État pour “inaction face aux changements climatiques” par quatre ONG dans le cadre de l’Affaire du Siècle.
Alors que la menace climatique n’a jamais été aussi palpable, le gouvernement a expliqué aux 2 millions de citoyen·nes ayant appuyé ce recours qu’il n’y aura aucun changement de cap de la part de nos dirigeants en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
En décrochant les portraits présidentiels des mairies, et en laissant des murs vides à la place, les activistes d’ANV-COP21 pointent l’absence d’une réponse adaptée du gouvernement face au péril climatique et à l’urgence sociale et dénoncent la faillite de l’État à son rôle de protection de la population.
Les revendications
La bataille contre le réchauffement climatique est une bataille pour assurer la possibilité d’avoir des conditions de vies décentes sur Terre.
Dans cette bataille, chaque dixième de degré compte, et la victoire est conditionnée par les choix politiques faits aujourd’hui.
Dire la vérite
L’Etat doit dire la vérité sur le niveau de réchauffement auquel conduit la politique qu’il mène actuellement, et ses impacts à venir en France et dans le monde pour les générations présentes et futures.Être à la hauteur de l’enjeu climatique
La France doit mettre en place dès aujourd’hui des mesures ambitieuses et radicales dans tous les secteurs, nécessaires pour s’aligner sur une trajectoire compatible avec un réchauffement climatique limité à +1,5°C.Garantir la justice sociale
La suppression des privilèges accordés à une minorité doit être immédiate, et s’accompagner de mesures d’accompagnement pour les personnes les plus précaires et les plus vulnérables au dérèglement climatique.
Vous pouvez lire le détail de chaque revendication ici.
Où en est-on ?
La campagne Décrochons Macron a été lancée le 21 février 2019 lorsque des actions de décrochage de 4 portraits présidentiels ont été lancées simultanément à Paris, Lyon et au Pays Basque.
Le 23 mai, une tribune appelle à multiplier les décrochages afin d’atteindre 125 portraits décrochés, soit le nombre de jours qu’il a fallu à la France en 2019 pour dépasser son empreinte écologique, avant le Sommet du G7 en août.
Cet appel est suivi et les portraits ont pu être sortis lors de la “marche des portraits” à Bayonne où se sont réunies plus de 900 personnes au cœur de la ville, malgré l’interdiction de manifestation liée à la tenue du G7 à Biarritz, pour dénoncer le fossé immense entre les discours internationaux sur le climat et les décisions concrètes en France du gouvernement Macron.
Aujourd’hui, nous en sommes à 133 portraits décrochés provoquant 76 perquisitions, 6 réactions de ministres, le bureau anti-terroriste saisi, 947 heures cumulées de garde à vue pour 95 personnes et 64 personnes convoquées dans 22 procès.
(dernière mise à jour le 4 décembre 2019)
Dans le même temps, les portraits présidentiels sont régulièrement ressortis pour symboliquement montrer à Emmanuel Macron le dérèglement climatique et l’extinction de la biodiversité, et lui faire entendre les clameurs des citoyen·nes en colère. Les portraits vont ainsi visiter des sites pollués et des éco-systèmes détruits ou menacés ou rencontrer des personnes touchées par la pollution ou la politique d’injustice sociale du gouvernement.
À Lille, un portrait a été ressorti lors de la marche populaire pour le climat et la justice sociale du 21 septembre 2019.
100 portraits ont également été sortis à Paris le 8 décembre 2019 pour lancer le compte à rebours des 100 jours avant les élections municipales, rejoignant ainsi la campagne Alternatives Territoriales.
Les décrochages ont entraîné une forte répression judiciaire, avec de très nombreuses perquisitions et garde à vues, et plusieurs procès. Ces procès sont l’occasion pour nous d’exprimer nos revendications et de faire le procès de l’inaction du gouvernement.
Le 16 septembre 2019, Fanny et Pierre, deux militant·es poursuivi·es pour vol en réunion suite à un décrochage de portrait, ont été relaxé·es par le Tribunal de Grande Instance de Lyon. Le jugement reconnaît à la fois l’insuffisance des politiques publiques pour faire face à l’urgence climatique et la légitimité des actions de décrochage de portrait dans une démocratie en panne. Une grande victoire politique pour le mouvement !
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